Une nouvelle année commence.
Une nouvelle vie commence.
Pour moi, le passage d’une année à une autre n’aura jamais été autant synonyme de page blanche.
J’ai (enfin) quitté le salariat pour me lancer. Ma structure se nomme Terra Incognita et ces deux mots résument à la perfection mes aspirations et envies. Celles d’apprendre de nouvelles choses, de sortir de ma zone de confort, de partir à l’aventure, d’explorer de nouveaux territoires.
Tout d’abord, cela pourra sembler être une évidence pour toute personne qui me connaît (ou qui a passé un peu de temps dans l’écosystème startup) : l’envie d’entreprendre est un virus extrêmement contagieux et je ne pouvais pas résister plus longtemps.
Alors je ne lance pas une startup à proprement parler… mais je deviens indépendant pour pouvoir accompagner des entrepreneurs, pour mettre en valeur l’écosystème, pour connecter les startups et les grands groupes.
Je suis désormais un entrepreneur au service de l’écosystème startup.
Mais avant d’être l’histoire d’un projet, c’est aussi l’histoire d’un rejet. Celui d’un monde du travail inadapté aux aspirations d’une partie des nouvelles générations.
« Être soi-même dans un monde qui essaie constamment de faire de nous quelqu’un d’autre est la plus grande des victoires »
-Ralph Waldo Emerson
Je ne l’ai pas fait exprès, mais mon histoire gravite autour de chiffre rond. J’avais 20 ans lors de mon entrée dans le monde professionnel. J’ai aujourd’hui 30 ans alors que je décide de me lancer en indépendant.
Ce qui signifie que pendant les 10 dernières années, je me suis toujours défini comme « Valentin de… »
- Valentin de Symbaloo France
- Valentin de Presse-Citron
- etc.
Mon identité a toujours été directement liée à mon activité professionnelle du moment. Et c’est quelque part devenu la norme puisque chaque personne rencontrée au cours de nos parcours est empressée de savoir : « qu’est-ce que vous faites dans la vie ? » dès qu’elle a saisi notre prénom.
Sauf que je ne me reconnaissais plus dans ces « Valentin de… », car je n’étais que rarement en accord avec l’ensemble des valeurs des entreprises dont j’avais hérité cette particule apposée à mon nom.
Ainsi, lorsque je découvrais qu’il y avait un trop grand décalage entre mes valeurs personnelles (mais aussi mes envies et aspirations) et celles de la boîte qui m’employait : je partais. Ma vie professionnelle est ainsi parsemée de longues expériences (de 4 ans et plus) où j’ai pu m’épanouir et monter en compétences et d’autres (de 1 an et moins) où j’ai très vite découvert mon inadéquation (ce qui n’a au final rien de surprenant quand on sait que 20% des collaborateurs envisagent de quitter leur nouvelle entreprise dès leur premier jour, avec des départs élevés tout au long de la première année).
Alors qui suis-je aujourd’hui ?
Cette question, j’ai commencé à me la poser alors que la décision était prise de quitter mon dernier job. Et c’était libérateur.
Qui suis-je ? Avoir l’opportunité de réfléchir sur soi-même, de prendre le temps de faire émerger mes vraies aspirations. Je ne vais certainement pas transformer cette histoire en crise d’identité, mais comme l’occasion de clarifier mes objectifs de vie, de faire ressortir ce qui est véritablement important pour moi.
Je n’ai plus de mot tout trouvé à fournir à la fin de « Valentin de… » et cela me force à le construire au plus proche de mes désirs.
Alors serais-je Valentin, entrepreneur & consultant ?
Valentin, explorateur de Terra Incognita ?
Je ne sais pas encore exactement quels sont les mots que je vais utiliser pour me présenter. Mais j’ai une certitude : je me sens plus aligné avec moi-même que je ne l’ai jamais été. Ce choix me rend heureux et cela devrait déjà suffire pour justifier l’aventure.
Pourtant ce n’est que le début. Quand je regarde autour de moi, la carte est remplie de « Terra Incognita » qu’il me faut explorer. De nombreuses missions me tendent les bras, mais aussi l’opportunité de lancer des projets par moi-même.
Si vous m’avez croisé par le passé, sachez que je n’ai pas changé. J’ai toujours cette passion pour l’écosystème startup, cette envie d’écrire, cet esprit entrepreneur.
Cette nouvelle étape dans ma vie me permet juste de me concentrer sur ce qui est important pour moi. Je ne suis plus « Valentin de… »
Je suis Valentin Pringuay. Point final.